20% de la population souffrirait du syndrome de l’imposteur ! Tu as sûrement du entendre parler de ce syndrome répandu dans le domaine professionnel. Le taux ci-dessus le montre bien, c’est un syndrome qui peut toucher tout le monde. Faisons donc un point sur ce fichu syndrome de l’imposteur. Je te livre également, à la fin de l’article, ma propre expérience.
Le syndrome de l’imposteur a fait son apparition en 1978 grâce aux recherches menées par Pauline Rose Clance et Suzanne Imes. Les deux femmes ont essayé de comprendre pourquoi certaines femmes dirigeantes, ayant le statut de cadres, se montraient incapables d’assumer leur réussite.
Selon le site Passeport santé, le syndrome de l’imposteur, aussi appelé syndrome de l’autodidacte, induit une forme de doute maladif chez les personnes qui en sont victimes. Ces doutes les incitent à nier la propriété de tout accomplissement, qu’il soit professionnel ou personnel.
Dans le domaine entrepreneurial, les jeunes chefs d’entreprise sont plus susceptibles d’être touchés par ce syndrome.
Il semblerait que toutes les personnes souffrant de ce syndrome aient un point commun : la tendance au perfectionnisme.
Le syndrome de l’imposteur n’est pas sans conséquence pour la personne qui en souffre (qu’elle en soit consciente ou pas).
L’une des principales conséquences est que la personne va très vite douter de ses capacités à gérer son entreprise, douter du plan d’actions qu’elle s’est fixé, etc… Tout sera prétexte à hésitation.
La personne va alors être hésitante et imprécise lorsqu’elle devra donner davantage de détails sur ses produits/services. Elle pourra encore être amenée à mal fixer ses tarifs et donc à dévaloriser son travail et ses compétences.
La personne touchée ne va également pas comprendre son succès, elle ne va pas se sentir légitime de proposer tell ou telles prestation ou de faire tel ou tel métier.
Tout cela va donc freiner sa progression car le syndrome va alors représenter un obstacle au véritable potentiel professionnel.
2 possibilités s’offrent alors à elle :
↬ soit elle va procrastiner : elle va retarder le plus longtemps possible le moment où elle passera à l’action
↬ soit elle va préparer à l’excès son projet : elle va réfléchir au moindre détail mais va surtout rester bloquée sur des détails sans importance, ce qui va lui faire perdre du temps
3 caractéristiques essentielles reviennent lorsque l’on essaye de détecter le syndrome de l’imposteur :
↬ l’impression de duper tes clients vis à vis de tes compétences
↬ le sentiment d’anxiété dès que tu dois passer à l’action, notamment lorsque cette action te met en avant ou te fait te montrer au “grand public”
↬ tu ne t’attribues pas personnellement ton succès. Tu te reposes toujours sur une cause extérieure. Tu dis alors : “J’ai juste eu de la chance”, “J’étais juste au bon endroit au bon moment”… Tu ne feras pas le lien entre ta réussite et tes compétences.
Le magazine Capital a également sorti un article sur ce syndrome et explique comment le détecter.
L’auteur met le point sur 3 éléments principaux à prendre en compte :
↬ tu minimises ton succès
↬ tu travailles de manière excessive
↬ tu diffères tes décisions
Si tu te reconnais dans ces caractéristiques, pas de panique ! On peut venir à bout de ce fichu syndrome de l’imposteur, avec du temps et de la patience 😉
Pour répondre à cette question, je vais m’appuyer sur un article du magazine Les Echos qui a consacré, en juin 2017, un article au syndrome de l’imposteur et notamment sur les 5 étapes permettant de s’en libérer. Cet article a été rédigé en collaboration avec Kévin Chassangre, co-auteur du livre “Cessez de vous dépréciez! – Se libérer du syndrome de l’imposteur“
Voici ce que le magazine suggère :
↬ S’auto-évaluer : comment réagis-tu lorsque tu as une tâche à effectuer, quelle est ta réaction face à un échec, etc…
↬ Être fier de ses réussites : une circonstance extérieure a pu peut-être jouer sur certains aspects de ta réussite MAIS si tu as réussi, c’est grâce à TES compétences 😉
↬ Accepter les compliments
↬ Se détacher du regard des autres : fais-toi confiance, tu ne pourras de toute façon pas plaire à tout le monde 😉
↬ Faire son coming out : n’hésite pas à parler du mal dont tu souffres à quelqu’un de confiance. Tu verras que cela ne t’apportera que du positif 😉
Comme beaucoup de chef d’entreprise, j’ai été confrontée à ce fameux syndrome de l’imposteur. Je peux même te dire que je travaille encore sur certains aspects qui me freinent dans ma progression professionnelle. Je ne pouvais pas terminer cet article sans te parler de ma propre expérience, pour que tu saches que tout le monde passe par ces étapes un jour ou l’autre.
Depuis la création de mon entreprise en tant que graphiste, j’ai connu les doutes qui t’envahissent et qui te font te demander si tu as pris la bonne décision.
De mon côté, étant totalement autodidacte, je ne me sentais absolument pas légitime de proposer des prestations en graphisme. Je trouvais mes réalisations tellement banales à côté de celles des autres graphistes !
Je travaille encore sur ce point mais je me dis désormais que nous avons chacun notre univers et que si les clients font appel à moi, c’est qu’ils se reconnaissent dans mes valeurs et mes propositions.
J’ai également beaucoup de mal à recevoir les compliments mais ça aussi j’y travaille 😉
Tu vas me demander comment je travaille ?
Grâce à l’aide extérieure de Stéphanie de ComYourself, j’ai pu travailler sur mon syndrome de l’imposteur, notamment en mettant en place des routines me faisant prendre conscience de mes compétences et de la valeur de mon travail. Par exemple, chaque matin, je note sur mon carnet 3 affirmations positives (ex : Je mérite de réussir ce que j’entreprends”).
J’espère que cet article t’aidera à en savoir un peu plus sur ce fameux syndrome de l’imposteur.
Et si, comme moi, tu connais ces malheureuses conséquences, dis-toi qu’avec le temps, tu le surpasseras et que tu réussiras tout ce que tu entreprendras 😉
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